Entre stockage et transfert, les atouts des aquifères pour les SFN

Dans quelle mesure les eaux souterraines et les solutions fondées sur la nature (SFN) peuvent-elles être liées ? Si l'on pense de prime abord à la recharge artificielle de nappe pour miser sur les capacités de stockage des aquifères, il ne faut toutefois pas se limiter à ces relations.

Ainsi, les auteurs d'un article paru dans la revue TSM en 2023, tous rattachés au BRGM et appartenant à l’unité de recherche « G-eau – UMR 183 » (INRAE, CIRAD, IRD, AgroParisTech, Supagro, BRGM, Montpellier) introduisent une attention particulière portant sur les SFN pouvant être mobilisées dans un objectif de gestion durable des eaux souterraines (SFN-ESO). Quelle définition englobe ce terme ? Quels liens précis les chercheurs relèvent-ils entre SFN et eaux souterraines ? Quels critères proposent-ils de définir pour évaluer les effets hydrogéologiques des différentes solutions en matière de capacité à recharger les aquifères et à améliorer la qualité de l’eau ? Les intervenants se basent sur cette publication avec une lecture par grand type de milieu (agroforestier, urbain, aquatique) et via les principaux facteurs de variation de ces effets pour souligner l’importance de considérer les effets hydrogéologiques dans les indicateurs d’impact des solutions fondées sur la nature.

A titre d'illustration, le SMEGREG - Nappes profondes de Gironde (nappes captives à grande inertie) montrera comment dans son territoire ce n’est pas la capacité de stockage de ces infrastructures naturelles que constituent les aquifères qui est intéressante, mais leur capacité de transfert, permettant lorsque les conditions sont réunies, de prélever davantage à plusieurs dizaines de kilomètres pour soulager une zone en tension hydrique en évitant ainsi d’avoir à créer une canalisation de transfert de plusieurs millions d’euros.

(Crédits photo : A. Robert, CD53)